« J’ai vu de la lumière et je suis rentrée », je n’ai pas le sentiment d’avoir choisi la Psychologie mais plutôt que c’est elle qui m’a choisie.

Je m’oriente donc en Psychologie Clinique. Rapidement, je me rends compte que ce n’est pas ce que je veux faire plus tard, du moins à plein temps. J’ai besoin de concret, de factuel. Je travaille dans un collège, dans une boulangerie et dans un hôpital à côté de mes études. Je remplis les tâches qui me sont assignées, mais surtout, j’observe ce qu’est le monde professionnel. Parfois, je vois que certaines personnes peuvent se sentir mal à cause de leur travail, qu’elles sont en souffrance.  J’écoute mon besoin de pragmatisme et je me dirige vers un Master de Psychologie du Travail et des Organisations. Mon expérience en tant que Psychologue chez les Sapeurs-Pompiers au centre d’appel, le 18, renforce mon envie de démêler le problème sur le moment, d’avoir un rôle actif. Je me sens enfin à ma place et je ne l’ai même jamais autant été. Cela me conforte dans l’idée que si l’on est au bon endroit, alors on réussit.

En mai 2018, je suis embauchée chez Reconnessens. Lors de l’entretien, j’ai pu être sincère et ce n’était que le début : je suis moi-même dans mon travail.

En devenant psychologue du travail, j’ai pu lever le masque. Je ressens de manière très forte les émotions des autres, ce qui me permet de m’engager dans les situations d’urgence avec beaucoup d’empathie. Mes capacités de réception et de compréhension émotionnelles sont de véritables outils de travail. C’est pourquoi je ne pourrais pas dire si je suis Laura ou si je suis Psychologue car l’un ne va pas sans l’autre et je me suis enfin sentie complète lorsque je suis devenue psychologue chez Reconnessens et que j’ai pu accompagner les autres.

Issue d’une culture familiale très technique et pudique, j’ai su développer les antennes nécessaires pour comprendre les émotions en fouillis, pardon, enfouies.